Je vois fleurir un peu partout la question de la légitimité pour les auteurs indépendants .. En effet, beaucoup d’auteurs ont l’impression de ne pas être totalement à leur place, malgré le travail fourni et l’édition d’un livre ..
Pour moi, je ne me pose pas ce genre de question.
J’écris. Cela fait partie de moi. Alors je suis auteure ou autrice, comme on veut, mais je le suis. Dans ma respiration, dans mes veines, dans mes tripes, mes rêves et mes envies. Quand je marche sur un quai de gare, que j’attends le bus, ou que je suis devant mon ordi ou avec mon carnet.
J’écris comme je respire, et quand je n’ai pas le temps d’écrire, mes idées restent avec moi, autour de moi et m’accompagnent toute la journée jusqu’à vivre une nouvelle vie sur le papier quand je les y dépose enfin.
La seule fois où j’ai vraiment douté, l’ombre d’un instant, c’était au Salon du livre de Castries : J’etais entouré par de nombreux auteurs jeunesse plus impressionnants les uns que les autres et dont j’avais chroniqué certains livres…
Je me sentais si petite et si différente, avec mes histoires faites de cordage, de coquetiers, de tasse ronchonne et de canapé sorcier.
N’y avait-il pas une erreur de casting ?
Et soudain je me suis rendu compte que j’avais ma place moi aussi dans ce magnifique salon : Simplement parce que je proposais des histoires différentes de tous les livres qui étaient sur les tables autour de moi : Les Contes Timbrés sont des histoires singulières, pleines de résilience, de courage, d’amitié et de différence avec une fin originale…
J’avais failli oublier pourquoi j’étais là !
Parce qu’être unique, être différent, c’est d’abord une force